Essai : la Ferrari F12berlinetta

Essai : la Ferrari F12berlinetta

Nous achevons cette année par un compte rendu détonnant. En effet, nous avons pu faire joujou avec un moteur de 740 chevaux. Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de tester des voitures équipées de moteurs développant plus de 500 chevaux. Cette fois-ci, nous avons pu faire un essai du dernier-né de la famille Ferrari, la Ferrari F12berlinetta. Ce bolide a été créé dans le but d’annihiler toute concurrence. La question qu’on peut toutefois se poser est : existe-t-il réellement des concurrentes pour cette voiture ?

Il est très difficile, voire impossible de répondre à cette question. Quelles voitures pourraient faire figure de concurrentes pour la F12berlinetta ? Il n’existe aucune voiture qui dispose de la même puissance, du même confort, du même bruit et de la même aura. Bien que le nom de Ferrari suffise à faire chavirer le cœur de beaucoup de passionnés d’automobiles, la F12berlinetta dégage une belle impression. Elle fait partie des meilleures voitures actuellement, à l’instar de la Lamborghini Aventador LP700-4. Pourtant, on ne peut pas vraiment comparer ces deux modèles. Alors que la F12berlinetta est une véritable GT, la Lambo est une voiture de sport pure et dure. La Ferrari est capable de foncer, mais est aussi agréable à conduire sur de longues distances. On doit cela aux merveilleuses positions du Manettino et de la formidable boîte automatique à sept rapports qui passe les vitesses avec une souplesse et une précision incomparables. On pourrait presque penser que tout va trop bien, mais on ne va pas reprocher cela à une GT de cette classe. Même quand on fonce et qu’on pousse le V12 dans ses limites, les changements de vitesse s’effectuent de façon fluide. La plus puissante Ferrari de l’histoire a été conçue davantage pour accomplir de longues distances que pour rouler sur circuits. Il est évident que la F12 se débrouillera très bien sur des pistes, mais c’est surtout sur la voie publique qu’elle mérite d’être pilotée. Elle bénéficie d’un équilibre et d’un confort parfaits, et son V12 atmosphérique de 6,3 litres est toujours prêt à fournir une accélération à couper le souffle. Les sensations de conduite sont toujours présentes, notamment grâce au bruit indescriptible qui sort des quatre échappements. On prend toujours beaucoup de plaisir à passer par des tunnels au volant de supercars ; c’est d’autant plus le cas avec la F12, surtout quand on la fait monter dans les tours.

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Laissons parler les chiffres : 3,1 secondes pour atteindre les 100 km/h ; 8,5 secondes pour les 200 km/h et une vitesse de pointe de 340 km/h. Comme on peut le constater, la F12 est rapide, extrêmement rapide. Malgré que le V12 soit logé à l’avant de la voiture, la F12 est très maniable. Son nez se dirige précisément là où on le souhaite. Le volant obéit parfaitement à son maître. De petits mouvements de volant suffisent à faire balancer la voiture sur la route. Si, après avoir pris l’autoroute, vous empruntez des routes pleines de virages, vous avez droit à des sensations fantastiques. Les freins en carbone-céramique fonctionnent à merveille, si bien qu’on ne remarquera pas qu’on roule à bord d’une voiture de 1.520 kilos. Ferrari a réussi à donner l’impression que la voiture a une masse nettement inférieure quand elle roule, notamment grâce à sa puissance. Son châssis en aluminium est 20 % plus solide que celui de la 599 GTB Fiorano, mais a également perdu 70 kilos sur la balance grâce à de nouvelles technologies. La masse de la voiture est répartie à 46 % à l’avant et à 54 % à l’arrière. Elle est donc presque parfaitement équilibrée, comme on le remarque quand on négocie une série de virages.

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L’intérieur nous indique clairement que la voiture est construite autour du conducteur. On ne retrouve plus de système multimédia au milieu de la console centrale : toutes les fonctions sont accessibles via du panneau des instruments de bord. La console centrale ne contient plus que quelques boutons, comme ceux du réglage de la climatisation. Il faut donc un petit temps d’adaptation si on a l’habitude de conduire une voiture normale. Mais la F12 n’est aucunement une voiture normale, comme le confirme l’intérieur. Au milieu du panneau des instruments de bord, on retrouve un compte-tours ordinaire. Les écrans digitaux qui l’entourent fournissent au conducteur toutes les informations nécessaires. L’écran de gauche donne des indications sur les fluides de la voiture, la pression des pneus, la position du Manettino, etc. L’écran de droite sert aux fonctions multimédia et à la navigation par satellite. Il est donc impossible pour le passager de changer de chaîne de radio ou d’encoder une destination sur le GPS. Le seul avantage qu’on peut y trouver est qu’une seule personne est responsable si jamais une mauvaise route est empruntée. Ensuite, le volant de la F12 ressemble à ceux des autres Ferrari contemporaines : on ne change pas une équipe qui gagne. La préhension est agréable et le volant transmet des sensations au conducteur. Les palettes de changement de vitesse sont fixes et sont suffisamment grandes que pour être manipulées facilement tout en tournant le volant.

Essai : la Ferrari F12berlinetta
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Il nous reste à parler de l’apparence de la voiture. Des jantes de 20 pouces permettent de remplir les ailes avec des pneus larges de 255 millimètres à l’avant et de 315 millimètres à l’arrière. Les pneus Michelin de série confèrent une adhérence maximale à la voiture et contribuent à parfaire la voiture. Si on jette un œil à l’avant, on retrouve les lignes de la FF, mais aussi celles de la 458 Italia. On retrouvera probablement ces éléments de design sur la F150 qui devrait être dévoilée prochainement. Son capot est large et imposant. La carrosserie couleur Aluminium ressort grâce à la calandre noire et à ce spitter qui la rendent d’autant plus agressive. Sur les flancs, on repère ces lignes embouties qui partent des portières et remontent sur les hanches de la voiture ; elles ont un but aérodynamique. L’arrière de la voiture a recueilli beaucoup de commentaires négatifs quand la voiture fut présentée. En effet, ses lignes sont plutôt inhabituelles, mais on finit par s’y habituer. Les deux phares arrière et le feu de position inspiré de la Formule 1 attirent beaucoup de regards. Vers le bas, on retrouve évidemment les quatre gigantesque pots d’échappements qui permettent au V12 de 740 chevaux de s’exprimer.

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Il faudra débourser plus de 280.000 euros (TVAC) pour acquérir une F12berlinetta, sans parler des options et des diverses taxes. Opter pour le pack HELE (High Emotion, Low Emissions) permettra d’obtenir une prime écologique dans certains pays, car il comprend un système start-stop ainsi que diverses modifications du moteur. Parmi les autres options, on notera le set de bagages disponible contre la somme de 8.500 euros, sinon les autres options coûtent 1.000 euros au maximum. On aura vite fait de choisir plein d’options qui feront grimper le prix de la belle italienne. Est-ce que la F12berlinetta vaut son pesant d’or ? Évidemment, car il s’agit d’une Ferrari de 740 chevaux et de l’une des voitures de production les plus rapides actuellement. Nous aurions toutefois opté pour une carrosserie jaune et des jantes noires, car cela reste la plus belle des combinaisons de couleurs pour une Ferrari.

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